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Cap des trois fourches
Le cap des trois fourches, l’environnement rêvé…
Une pente abrupte, déverse une ombre paisible sur le scintillement d’une eau cristalline. L’ombre d’une petite montagne ou l’ombre de toute l’Afrique. C’est ici que commence le continent ou c’est ici qu’il finit. Peu importe. Dans les deux cas, l’originalité du site à lui seul peut attiser les curiosités les plus morphes. Et pourtant…
Des fois, la nature a de ces manies pour se prémunir contre toute incursion malveillante. Heureusement. La rudesse du relief et l’inaccessibilité ont été si bien confectionnés, pour jouer si merveilleusement ce rôle, sauf quand on lui joue un mauvais tour…
Ci et là, des maisons abandonnées. Tout un Douar abandonné. La ville a cette vilaine faculté que de vider la campagne de ses habitants, de sa culture, de son histoire pour un ultime assaut. Cette partie de la province de Nador et à l’approche de l’ultime assaut, risque de déverser son trésor dans les eaux cristallines de la méditerranée…, pour le protéger peut être.
Il s’agit du cap des trois fourches, au nord de la province, au voisinage duquel de petits Douars s’évertuent à préserver mille et une merveilles.
Tibouda d’abord, trouve juste ce qu’il faut de sable et de plat pour siéger entre une pente abrupte de la chaîne du Rif et le bleu azur de la méditerranée. Une façon de bouder la ville, la modernité.
Des filets de pêche étalés ci et là, sur le peu de sable doré séparent le massif Rifain et l’eau cristalline de la méditerranée. Sur cette dernière, de petites embarcations accostent dans l’attente d’une virée en quête de la dorade, de l’espadon ou des milles et une espèces dont regorge cette partie de la méditerranée.
Tibouda est un Douar de pêcheurs, un peu plus de 50 sur un effectif de presque 350 habitants. Depuis des lustres, ces pêcheurs manient les mêmes gestes, les mêmes pratiques pour le bonheur de la pêche artisanale.
Kahf Dounia en fait pareil, avec un peu plus d’espace, de sable, d’habitants… mais toujours entre la massif rifain et la méditerranée.
D’autres Douars et d’autres merveilles agrémentent cette région du Nord du Maroc, pour le bonheur de l’histoire. Certains de ces Douars ne sont facilement accessibles que par embarcation, sinon une petite randonnée par la montagne fera aussi bien l’affaire.
Il s’agit d’une région dans la commune de Bni Chiker, province de Nador.
Pour y accéder, une bonne partie de la route goudronnée, surplombe la méditerranée, surtout entre le centre de Farkhana et les Douars précités. Elle offre ainsi un spectacle de féerie, inégalé et rares les régions qui peuvent s’offrir pareil privilège.
Jaafar Hanafi