• Le lion d’Amejjaou

     Jaafar Hanafi

      

    L’Atlas a son lion. Le Rif aussi. Celui de l’Atlas, sculpté par l’homme, sombre paisiblement au centre de la ville d’Ifrane, à la merci des photographes, des badauds.  

    Celui du Rif, sculpté par la nature, à l’abri des badauds, semble veiller paisiblement sur les splendeurs du massif rifain, du bleu azur méditerranéen, ou sur la demeure d’Abdelkrim qui sombre dans l’oubli à quelques dizaines de Kms à Trougout. 

    Toutefois, la rocade a eu l’audace d’enquiquiner sa tranquillité. Les badauds affluent déjà, appareils photos en main, pour apprécier ce chef d’œuvre, confectionné par la nature. 

    Le dos tourné à la rocade, ne semblant guerre être émerveillé par celle-ci, les yeux fixés sur l’Europe, le lion guette du coin de l’œil les éventuels Harraga, venus de Beni Mellal, du Fkih Ben Salah ou du Nigeria. 

    Une petite merveille qui semble surgir du fond de la méditerranée, pour le plaisir des yeux, et des splendeurs du Rif. 

     


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