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    Oued Amekrane 

    Jaafar Hanafi 

      

    Samedi 4 Juin. FUED, l’inspection régionale de l’aménagement du territoire, la commune de Boudinar, les associations Assorif et Fous-G-Fous  fêtent la journée mondiale de l’environnement à Boudinar. 

    La matinée était réservée à une journée d’étude sur l’écotourisme. L’après midi les participants avaient droit à une visite aux différents sites de la commune.  

    Entre les deux activités, un bon déjeuner dans une maison qui surplombe merveilleusement Oued Amekrane. Un déjeuner à faire rosir de jalousie les plus grandes cuisines du monde. Entre un  succulent miel fleurant bon le terroir et Imarmez, véhiculant à merveille la tradition locale, beaucoup de plats en guise d’une  hospitalité sans pareil. 

    15 h. Les participants à la journée d’étude s’apprêtent à sillonner la commune. Pour commencer, il a fallu emprunter le lit de l’Oued Amekrane pour aller de Boudinar centre à la plage Sidi Driss.  

    Un lit de largeur impressionnante. Un géant de la nature et rares sont ceux qui le connaissent dans notre province. Un peu plus d’une heure pour parcourir à peine 7 Km. Un parcours rocailleux, sinueux et intercepté ci et là par de petits cours d’une eau cristalline, ruisselant sur des galets étincelants et  sous l’ombrage de touffes verdoyantes. De petits cours qui se muent en torrents par temps de grandes pluies. 

    Sur les rives de l’Oued naissent des collines dont les pentes sont tantôt abruptes, tantôt moins raides, avec un couvert tantôt verdoyant, tantôt jaunâtre sous l’effet de l’érosion, conférant à cette partie de la province un paysage au pluriel.  

    Les rives de l’Oued regorgent de sites qui témoignent d’une histoire riche en cette partie de la province. Tout d’abord D’har Oubarren. Un mont majestueux qui surplombe l’Oued et qui a fait l’objet de l’une des plus importantes batailles qu’a connu cette partie du royaume. C’est la plus grande bataille menée par Le combattant Abdekrim après celle d’Anoual. 

    Un peu plus loin, Un tribunal construit par Abdekrim et qui surplombe lui aussi Oued Amekrane. Un petit bijou qui sans nulle doute, dissimule dans ses parois une grande histoire et qu’il est temps de le faire tirer de l’oubli. 

    Encore plus loin, une grotte qui servait de refuge aux combattants lors des bombardements, et qui surplombe elle aussi l’Oued. 

    Oued Amekrane finit sans périple sur la merveilleuse plage de Sidi Driss et le petit Douar de pécheurs Ait Tiar. Ce dernier cache à lui seul un autre trésor, des vestiges qui datent de l’époque phénicienne. 

    La plage Sidi Driss, de quelques Kilomètres de long, mêle sur son rivage le bleu azur de la méditerranée, le jaune doré d’un sable intercepté par des galets et le vert pistache de vignes et autres cultures sur toute la longueur de la plage. Les quelques abris pour barques de pécheurs ajoutent une plue value à ce décor pour en faire un paysage de féerie. 

    Un peu plus loin la plage Sidi Abderrezak. Encore une merveille de cette partie de la province. Les mêmes couleurs façonnent un rivage encore à l’abri des regards malveillants, parce que encore inaccessible.  

    Ceci est Oued Amekrane et son voisinage. Une autre merveille de notre province. 


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