• Imarméz

     

     

    Ce texte est déconseillé pour les diabétiques, les femmes qui tiennent à leur mine et tous ceux dont les repas copieux peuvent leurs causer des troubles digestifs. Pour les gourmands, il est conseillé de le lire 15 MN avant le repas et pas plus.

    Le cadre est de rêve. Une journée bien ensoleillée, un air pas trop frais et un paysage de féerie. Boudinar a tout ce qu’il faut pour émerveiller le commun des mortels : Le mont Dhar Oubarran, la plage Sidi Abderrezak, Oued Amakrane et on s’en passe.

    Après avoir sillonné Boudinar de long en large, le temps est au repos. Il est 14 h passé. Encore un cadre à émerveiller le commun des vivants : Une maison fleurant bien la terre, le feu de bois, la verdure, la vie, en somme Boudinar. La maison surplombe Oued Amekrane. Un géant de la nature Nadorie. Un lit impressionnant dans lequel ruisselle une petite eau cristalline, scintillante tantôt bleu azur tantôt gris galet.

    Aux abords de la maison, un petit verger bien soigné regorgeant de couleurs et meublant le paysage de moult senteurs. A l’intérieur de la maison un silence de plomb, intercepté de temps à autre par les chants d’oiseaux, les craquements de feuilles ou le roucoulement de pigeons. Le cadre est digne d’un bon repos et d’un succulent festin.

    Une dizaine de personnes installées par terre, autour d’une table basse et prés à l’assaut. Le premier plat n’est autre que du miel sentant bien le terroir. Au milieu, une petite masse luisante d’un beur production maison. Comme accompagnement un pain rond venant droit d’un four en terre cuite et fleurant bon le feu de bois. Un délice à faire rougir de honte la confiture toutes nationalités confondues.

    Deuxième plat : Un tagine à la viande avec une flopée de petites couleurs locales. Navets, petits pois, artichauts et carottes pour ne citer que ceux là. Soit dit en passant que le navet de notre province, avec sa forme légèrement arrondie, n’existe nulle part ailleurs. Le steak français (bleu, saignant ou à point peu importe), rosirait lui aussi de honte devant cette autre délice. Encore plus la Hamburger Américaine.

    Troisième plat : Poulet né et grandi à Boudinar. Bien vêtu aux couleurs jaune citron et vert olive, le poulet de Boudinar a tout ce qu’il faut pour émerveiller et séduire la fameuse dinde aux marrons ou son homologue le canard à l’orange.

    Quatrième plat : Le délice des délices. Un met à faire baver entre autres Bouddha dans sa tombe, s’il y est toujours. Une semoule finement, délicatement et astucieusement préparée. Il s’agit « d’Imarmez ». Plongée dans le petit lait, Imarmez plongerait dans la jalousie le meilleur yaourt du monde. Lors de la cuisson, Imarmez déploie dans la maison toutes les senteurs de la campagne. Une spécialité exclusivement locale.

    « Imarmez » s’accommode aussi avec le lait complet bouilli et tacheté de l’agréable couleur saumonée des courges. Encore un délice. Sacré « Imarmez ».

    Les petites salades, les fruits secs et frais, le thé et autres sont laissés pour compte dans ce texte, et cela fait moins lourd !


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